Rugby/Pro D2

Jimmy Yobo : "C'était le bon moment pour revenir à Aurillac"

Jimmy Yobo : "C'était le bon moment pour revenir à Aurillac"
Parti à Toulon en 2014, Jimmy Yobo est de retour au Stade Aurillacois. Photo Jean-Paul Cohade © Agence AURILLAC
Formé au Stade Aurillacois, avant de rejoindre le Top 14 en 2014 à Toulon, Oyonnax puis au Stade Français, l'ailier ou centre Jimmy Yobo a reposé ses valises dans le Cantal pour un bail de quatre ans. Dernière recrue de l'effectif, le trois-quarts de 27 ans est conscient des attentes placées en lui et aborde ça avec appétit.

Comment s’est fait ce retour au Stade ?

« C’était une opportunité qui s’est présentée. J’étais en réflexion sur mon suivi de carrière. Aurillac m’a contacté et c’est avec plaisir que je suis revenu. »

 

Vous avez eu d’autres contacts en Pro D2 ou Top 14, c’est un choix fort de revenir ici...

« Oui, c’est un choix fort. Tout le monde sait qu’Aurillac est mon club de cœur. Je n’ai jamais oublié d’où je venais, ici j’ai ma famille, j’ai mes amis, j’aime bien cette ville. Entre temps je me suis fait d’autres amis dans d’autres villes, dans d’autres clubs, grâce au rugby. C’est un choix fort, mais c’est un choix de vie. J’en avais besoin. J’avais envie de me rapprocher de chez moi et je sentais que c’était le bon moment. »

Stade Aurillacois : le calendrier des quatre premières journées

Entre Toulon et le Stade français, ça n’a pas toujours été simple, avec des hauts et des bas ?

« Une carrière, c’est fait de ça. J’ai fait le choix de partir à 21 ans de mon club où j’avais aussi une bonne proposition qui m'était faite. J’ai décidé d’aller voir le niveau au-dessus. Quand on a les opportunités, il faut les prendre. Je l’ai fait naturellement et quand j’y repense, ces cinq années, je n’en retire que du bien. Pour moi ça a été une leçon de vie. Et je vais me servir de ça pour avancer. »

 

Vous connaissez les lieux, le cadre, le staff, des joueurs, ce qui peut permettre de s’intégrer encore plus vite, c’était aussi décisif dans votre choix ?

« Cela faisait partie de mon choix aussi. Il y a presque plus de joueurs avec qui j’ai joué qui sont dans le staff. Cela ne me rajeunit pas (sourires) . J’avais envie de partir sur un projet où j’avais besoin de me sentir bien. Je l’ai fait pour moi, pour mon plaisir. »

"Aurillac, c’est un club famille et il faut que ça le reste, c’est ça qui fait son charme aussi. Il en faut des clubs comme ça"

Jimmy Yobo (Trois-quarts du Stade Aurillacois)

Vous avez retrouvé des choses que vous connaissiez, ici ?

« Pas trop parce que quand je suis parti on était dans des préfabriqués (sourires). Après, bien sûr, le club a évolué. Le professionnalisme fait évoluer tous les clubs. Quand j’étais là on ne s’entraînait pas à la Ponétie. Mais pour moi c’est un club famille et il faut que ça le reste, c’est ça qui fait son charme aussi. Il en faut des clubs comme ça. »

 

Vous allez retrouver le Stade Français dès le deuxième match de préparation...

« Oui, je pense que tous les joueurs savent que le Stade Français sera un des cadors du Top 14. L’an dernier, ils - enfin, on - est passé pas loin. Ce sera une bonne préparation et aussi une belle fête pour la ville. Il va y avoir aussi Joris (Segonds) qui va revenir, ça va lui faire bizarre à lui aussi. Nous, ce sera notre deuxième match. C’est bien pour des équipes de Pro D2 de se confronter à des équipes comme ça. »

Rugby Pro D2 Stade Aurillacois Jimmy Yobo
 

Quels sont vos objectifs pour cette saison. Beaucoup plus de temps de jeu ?

« Oui, après je m’inscris dans l’institution. Il y a des coaches en place, je ne suis pas là pour décider à la place des gens. Moi je vais me donner à 100 % comme je le fais à chaque fois. Même à cent mille pour cent. Je ne me fixe pas vraiment d’objectifs mais bien sûr que je veux jouer parce que j’aime ce sport, c’est ma passion, je le fais depuis l’âge de cinq ans. J’ai envie de jouer. »

 

Vous vous inscrivez aussi sur la durée avec un contrat long, c’était une donnée importante ?

« Oui, j’avais envie d’avoir un projet sur un peu plus de long terme que deux ans. Quatre ans, il y a le temps de voir venir. Il faut aussi que le club reste à ce niveau-là, bien sûr qu’on a envie de tous pousser ensemble pour continuer comme ça. »

Dans le club ou j’allais attaquer je voulais démarrer une vraie formation pour l’après rugby. Cela faisait partie des points importants pour moi.

Vous préparez déjà aussi l’après-rugby ?

« C’était un des gros points d’interrogation pour moi. Dans le club où j’allais attaquer je voulais démarrer une vraie formation pour l’après-rugby. Cela faisait partie des points importants pour moi. Quand j’ai rencontré le président ça a été la première demande : je voulais absolument suivre une formation.  Je pense être assez réaliste pour me rendre compte que le rugby ne dure qu’un temps. J’ai connu des grands clubs, des joueurs pour qui ça s’est bien passé et d’autres moins donc il faut aussi réfléchir à tout ça. On n’a pas encore mis tout en place, mais j’ai des idées et le club va m’aider. »

 

Ce sera en lien avec le rugby ?

« Non, pas du tout. »

Cette saison encore, le Stade Aurillacois visera les phases finales

Il y a de grosses attentes autour de vous, en êtes vous conscient et est-ce que cela peut représenter une forme de pression ?

« C’est un plaisir. Quel joueur dira que de sentir le public derrière lui, ça ne le pousse pas et ça ne fait pas plaisir ? Je pense que les gens m’attendent, je vais me donner à cent mille pour cent, les gens savent que je suis entier, même quand je ne suis pas bon je ne me cache pas. »

 

La saison dernière a été très compliquée, pensez-vous que l’objectif de Top 6 fixé par le président soit atteignable ?

« Quand j’étais là, il y a une année où ça s’est bien passé, une autre moins bien. La première année on fait 12es. On sait que la Pro D2 est hyper compliquée, les clubs qui montent ont de plus en plus de budget, mais les objectifs, on est là pour les suivre. On va y aller à fond. Si on peut avoir cette place de 6e ce sera un réel plaisir. Toute la ville attend ça. On va tout faire pour en tout cas. »

 

Propos recueillis par Jean-Paul Cohade


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