Justice

La demande de remise en liberté de Jamilah Habsaoui, la maire d'Avallon, rejetée par les magistrats

La demande de remise en liberté de Jamilah Habsaoui, la maire d'Avallon, rejetée par les magistrats
Les juges auxerrois ont décidé, mardi 23 avril, de maintenir Jamilah Habsaoui, maire d'Avallon, en détention provisoire. © Marion Boisjot

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Les magistrats ont décidé, mardi 23 avril 2024, de maintenir Jamilah Habsaoui en détention. La maire d'Avallon (Yonne), mise en examen dans une affaire de trafic de stupéfiants, est incarcérée depuis maintenant quinze jours à la maison d'arrêt de Dijon. L'élue continue de clamer son innocence tandis que les enquêteurs travaillent à déterminer si, comme Jamilah Habsaoui le prétend, la drogue a été entreposée à son insu dans la maison familiale dont elle est la propriétaire.

Me Audard, avocat de Jamilah Habsaoui, semblait serein et laissait entrevoir une sortie rapide de détention de la maire d'Avallon, soupçonnée depuis le 7 avril 2024 d'être impliquée dans un trafic de drogue avec deux de ses frères et trois autres hommes. Au cours de l'audience du 10 avril devant le juge des libertés et de la détention, à Auxerre, au terme de laquelle Jamilah Habsaoui a été incarcérée, le magistrat avait ordonné une enquête de faisabilité d'une mesure d'assignation à résidence sous surveillance électronique.

Selon les informations de L'Yonne républicaine, confirmées par le procureur de la République d'Auxerre Hugues de Phily, les magistrats auxerrois ont décidé de maintenir Jamilah Habsaoui en détention provisoire : "la demande de remise en liberté de madame Habsaoui a été rejetée par le juge des libertés et de la détention mardi", indique sans plus de détails sur les motivations de la décision le procureur de la République, ce jeudi 25 avril. La maire d'Avallon est écrouée depuis maintenant quinze jours à la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or).

L'avocat de l'élue, qui confiait quelques jours plus tôt être “certain”, “que l’enquête en cours disculpera totalement la maire d’Avallon”, n'a pas souhaité faire de commentaires sur la décision des juges. Et ce, du fait qu'il n'assure plus la défense de la maire d'Avallon. Me Audard estimait, au soir de l'incarcération de sa cliente, que "la médiatisation de cette affaire, conjuguée à la position publique de [sa] cliente, avait joué un rôle particulièrement lourd dans la décision de la placer en détention provisoire".

La maire d'Avallon Jamilah Habsaoui a bien été mise en examen pour détention et complicité d'offre ou cession de stupéfiants

Cannabis, cocaïne et fausse pièce d'identité

Jamilah Habsaoui, qui dément avoir été au courant du stockage de 70 kg de résine de cannabis dans le pavillon familiale dont elle est la propriétaire, clame son innocence auprès des autorités judiciaires. Ses deux frères, soupçonnés d’avoir orchestré ce trafic de drogue, dédouanent leur sœur alors que certains proches de l’élue, confiaient ne "pas avoir le plus infime doute" quant à l’innocence de l’élue tout juste écrouée, lors d’un rassemblement pour la soutenirDes bijoux, de la cocaïne et une fausse pièce d'identité ont été retrouvés dans un coffre entreposé dans le garage du pavillon de la famille Habsaoui.

Outre le cannabis saisi à la fois dans une dépendance et dans le garage du pavillon de la maire, les gendarmes ont, selon nos informations, découvert lors de la perquisition du 7 avril un coffre-fort dans le garage. Une boîte métallique ouverte par les gendarmes à l'aide d'une disqueuse qui contenait des bijoux, moins d'un kilo de cocaïne et une fausse pièce d'identité : document qui n'appartiendrait pas à la maire d'Avallon.

Des conditions de détention strictes

L'enquête se poursuit afin de déterminer si l'élue avallonnaise et conseillère régionale ignorait ou non la présence de drogue dans sa propriété. Dans ce dossier, cinq hommes sont mis en examen aux côtés de la maire, dont deux de ses frères. 

En détention à Dijon depuis le 10 avril, Jamilah Habsaoui ne reçoit les visites que de son conjoint, dans un cadre contraint. Les échanges avec son avocat, Me Audard, se faisaient essentiellement par téléphone. Selon son entourage, l'élue entend tout mettre en œuvre, depuis la maison d'arrêt, pour "que sa parole soit entendue". "Pour que la vérité éclate." L'annonce de son maintien en détention est cependant un nouveau coup dur pour une élue dont les vies publique et privée ont littéralement volé en éclats depuis son interpellation.

premium La mise en cause de Jamilah Habsaoui dans une affaire de stupéfiants, exceptionnelle mais traitée avec rigueur

Tiphaine Sirieix


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33 commentaires

Thérèse PONSABLE a posté le 02 mai 2024 à 15h59

Il faut assumer, bientôt on va nous dire qu'elle ne connait pas son frère ?

Ha! a répondu le 02 mai 2024 à 17h31 @Therese ponsable Est-ce que le fils de Michel Fourniret doit assumer les crimes de son père ? Vous savez ... comme ils se connaissent.. // Le père de Madame Habsaoui avait l'usage du bien ( ce qui n'est pas mentionné dans cette article, on préférera indiquer " résidence familiale", plus racoleur et plus simple à assimiler pour les esprits comme le vôtre) . Et si la propriété suffisait pour justifier la responsabilité alors il faudrait mettre en examen tous les bailleurs sociaux d'île-de-France.

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mario a posté le 29 avril 2024 à 11h22

quelle y reste un peu plus yen a qui y vont pour moins que cela

Ha! a répondu le 02 mai 2024 à 17h01 @mario, C'est toujours perturbant quand un Mario ne commence pas ses phrases par un "It's me Mariooo".

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