Cyclisme

Châtel-Guyon-Puy Mary, un coup énorme pour l'Auvergne et le Tour de France

Châtel-Guyon-Puy Mary, un coup énorme pour l'Auvergne et le Tour de France
Christian Prudhomme au sommet du puy Mary. © Jérémie FULLERINGER
La 13e étape du Tour de France 2020, qui se déroulera intégralement en Auvergne avec un final de rêve au sommet du puy Mary (Cantal), le 10 juillet prochain, est le mariage parfait entre l'écriture d'un scénario sportif excitant et une promotion sans égale de l'Auvergne.

Les rafales de vent qui balaient le puy Mary, ce mercredi 16 octobre, sont un avant-goût du tourbillon d'ivresse qui devrait emporter l'Auvergne, le 10 juillet prochain, ici-même, pour la 13e étape du Tour de France. 

Avec une arrivée au pas de Peyrol, au terme de l'étape qui affichera le plus fort dénivelé du Tour 2020,  les 191 km entre Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme) et le puy Mary (Cantal) ne seront pas qu'une aimable balade sur les routes auvergnates.

« On veut aller vers ce qui fait le sel de la course, et l'Auvergne, avec ses pentes très raides, le permet »

Christian Prudhomme (Patron du Tour de France)

Il s'agira bien d'un défi sportif majeur pour les coureurs du Tour en même temps qu'une carte postale de la région envoyée au monde entier, dans ces « 190 pays qui diffusent le Tour de France, dont 100 en direct », comme le souligne le patron du Tour, Christian Prudhomme, venu présenter l'étape mercredi, aux côtés des présidents Laurent Wauquiez (Région) et Bruno Faure (Département).

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L'Auvergne, terrain de jeu idéal pour les champions

« On veut rendre la montagne aux champions. La montagne, ce n'est pas que les grands cols des Alpes ou des Pyrénées. On veut aller vers ce qui fait le sel de la course, et l'Auvergne, avec ses pentes très raides, le permet », souligne Christian Prudhomme, qui avait fait du l'arrivée au sommet du puy Mary, un « point de passage obligé ». 

Au point que l'organisation du Tour s'est inspirée de ce qu'il lui faut développer en terme d'organisation pour des cols tels que le Galibier ou l'Izoard, afin de rendre possible une arrivée au pas de Peyrol. Il y a des comparaisons moins prestigieuses... « Là où il y a une volonté, il y a un chemin... même s'il n'y a pas de place », sourit le directeur de la Grande boucle. Le patron du Tour Christian Prudhomme (à gauche) et le président de la région Laurent Wauquiez ont souligné "l'histoire d'amitié" et "la parole tenue" qui ont permis de dessiner la 13e étape du prochain Tour de France.Photo Jeremie Fulleringer

Faire du puy Mary, une arrivée mythique

Avec son final infernal (une pente jusqu'à 15% de dénivelé) au terme d'une étape marquée notamment par l'ascension du col de Ceyssat, la 13e étape s'inscrit comme un des possibles juges de paix du prochain Tour, au point que Laurent Wauquiez n'hésitait pas, ce mercredi, à avancer une comparaison entre l'Alpe d'Huez et le puy Mary comme arrivée mythique du Tour. 

Cette décision « audacieuse, hors normes », de dessiner ce tracé auvergnat « va donner une étape magique, à un moment du Tour qui pourrait déterminer qui portera le maillot jaune », souligne le président de la Région. Si la Planche des Belles Filles, en toute fin de Tour, revêt des allure d'apothéose, l'étape auvergnate devrait avoir un rôle majeur dans le scénario de cette édition.

 

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Tous les massifs montagneux à l'honneur

Un choix qui s'inscrit dans la logique de donner toute leur place aux différents massifs montagneux de l'Hexagone, alors que pour la première fois, 2020  verra « une arrivée au sommet dans le Massif central, les Vosges et le Jura » en plus des traditionnelles Alpes et Pyrénées, pointe Christian Prudhomme. 

Car si tous ces massifs avaient déjà connu conjointement une traversée, jamais ils n'avaient offert la même année une arrivée en altitude.

Du haut de la « pyramide du Cantal », qui aura des airs de « plus beau stade du monde », c'est aussi un territoire qui va se retrouver propulsé sur tous les écrans de télévision de la planète, avec des retombées potentiellement énormes pour la région.

Carte postale et publicité touristique... voire plus

« On sait que le touriste cycliste est un de ceux qui dépense le plus d'argent là où il va, en moyenne deux fois plus », relevaient les élus qui entendent profiter de cette exposition unique. « On a envie de donner envie aux gens de venir dans le Cantal, d'y faire du vélo, et pourquoi pas aussi de s'y installer », glisse Bruno Faure, le président du conseil départemental du Cantal.

Avec une étape qui fera la part belle tant à la Chaîne des Puys qu'au Cantal, puis un départ le lendemain de Clermont-Ferrand en direction de l'autre extrémité de l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'ancienne région administrative aura droit à une exposition sans égale. 

Un souci environnemental affirmé

Un événement que les élus et organisateurs veulent exemplaire, notamment en termes d'environnement. « On sera très exigeants sur le stationnement, le piétinement, la question des déchets », indiquent de concert Philippe Fabre, président du syndicat mixte du puy Mary, et Christian Prudhomme. Presentation 10e etape Tour de France, Puy Mary, Cantal, Auvergne, 16/10/2019. Photo Jeremie Fulleringer

L'hypothèse d'un système de navettes, comme celle de l'ouverture du télésiège sur la station du Lioran pour acheminer une partie des spectateurs  qui souhaiteraient ensuite randonner pour se rendre aux abords du pas de Peyrol, est d'ailleurs envisagée.

 

Jean-Paul Cohade

Vidéo : Philippe Robert


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1 commentaire

robert a posté le 29 octobre 2020 à 22h57

mais ont-ils fait voyager le COVID ?

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