Toujours à la tête de l'organisation, Pierre Pouyet a présenté les contours de l'épreuve phare auvergnate, ce mercredi 5 juin au Casino de Royat.
Le Tour d’Auvergne revient au calendrier les 20 et 21 juillet, mais son officialisation a tardé. Vous avez rencontré beaucoup de difficultés…
« On a été têtu pour arriver à nos fins. On a eu aussi la chance d’avoir le soutien de bon nombre de collectivités. Et particulièrement les villes de Châtel-Guyon, Gannat et Saint-Pourçain. Le conseil régional est également venu à notre aide avec enthousiasme. On manque encore de sponsors, même si on en a trouvé cinq. On a un nouveau partenaire autos, le Tour d’Auvergne peut rouler !
Beaucoup pensaient que le Tour d’Auvergne ne repartirait pas, qu’il était mort pour de bon après son annulation de l’an passé…
Je ne partageais pas ce sentiment, mais j’étais inquiet quand même. Parce que monter une telle épreuve, ça nécessite une présence annuelle. On a vite fait de vous oublier. Il fallait vraiment repartir, se tourner vers l’avenir. Notre professionnalisme, démontré sur les huit dernières éditions, nous a permis d’obtenir des subventions et d’aller chercher des aides financières.
L’an dernier, vous aviez dû jeter l’éponge…
Uniquement pour des questions financières. On avait tout arrêté. Il nous manquait 5 .000 euros. Et ça ne se trouve pas dans une poche percée…
Pierre Pouyet a remis le Tour d'Auvergne sur les rails.
Le Tour d’Auvergne est-il relancé pour de bon ?
Je l’espère. On anticipe déjà l’édition de l’année prochaine. On a posé des jalons pour aller dans le Cantal et en Haute-Loire. De grandes épreuves ont lieu cette année en Auvergne (Paris-Nice, Dauphiné, Tour de France et tour de l’Avenir) et couvrent des départements sur lesquels on ne peut pas aller. Ces événements mettent en valeur le cyclisme dans notre région. Je le comprends tout à fait.
Vous voulez dire que le Tour d’Auvergne va revenir dans le Cantal et la Haute-Loire, où il n’a plus été accueilli depuis 2016 ?
Je le souhaite, très fort. Le Pas de Peyrol est un haut lieu, incontournable, les coureurs apprécient d’y passer. Et Le Puy-en-Velay, aussi. De belles étapes s’y sont déroulées dans le passé. Pourquoi ne pas y retourner ?
Fabien Schmidt, vainqueur du Tour d'Auvergne 2017 et passé depuis professionnel, aura un successeur le 21 juillet prochain.
Votre avis sur le parcours de cette édition 2019 ?
Il est truffé de relances, il faudra être vraiment très solide pour gagner. Il y aura beaucoup d’élimination par l’arrière. La 2e étape, par les cols de la Croix Morand et du Guéry, ne peut revenir qu’à un costaud.
Il y a deux ans, vous aviez évoqué la possibilité d’ouvrir l’épreuve aux pros. Que devient ce projet ?
On n’a pas renoncé, mais c’est une question de budget. Si on était resté dans cette optique, on n’aurait pas pu organiser notre épreuve cette année. Parce que le coût passe du simple au double. J’ai donc préféré qu’on assure, en accueillant une vingtaine d’équipe amateurs, de DN1 et DN2. On a aussi invité le club d’Issoire (DN3) et une équipe du Cantal. Il est important qu’on ait des coureurs régionaux. »
Raphaël Rochette
Les étapes
Samedi 20 juillet. Saint-Pouçain - Gannat (155 km)
Dimanche 21 juillet. Volvic - Châtel-Guyon (177 km)
Les équipes invitées
DN1 : Team Pro Immo Nicolas Roux, CR4C Roanne, EC Saint-Étienne, Bourg Ain Cyclisme, AVC Aix-en-Provence, Sojasun espoir, VC Rouen 76, SCO Dijon, Team Peltrax, Chambéry CF, VC Villefranche-Beaujolais et Creuse Oxygène
DN2 : Guidon Chalettois, VC Vaulx-en-Velin, Occitanie Cyclisme, CG Orléans Loiret, AC Bisontine, Team Martigues SC, Océane Top 16
Equipe étrangère : VC Mendrisio (Suisse)
Sélection départementale : Team Inca/CD15
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