Omnisports

Coronavirus : le besoin de vite trouver des solutions

Coronavirus : le besoin de vite trouver des solutions
« Le discours de Macron a bousculé tout le monde », selon Jason Berthomier. © Rémi DUGNE
Le coronavirus a mis le sports français à l'arrêt depuis quelques jours. A l'annonce de la suspension de tous les championnats sportifs sur le territoire, les sportifs auvergnats ont réagit face aux mesures prises par le gouvernement et les Fédérations.

HOCKEY SUR GLACE

Eric Sarliève (entraîneur des Sangliers Arvernes) :

« Clermont Métropole a fermé l’accès à la patinoire. La Fédération a suspendu toutes les compétitions et a demandé aux clubs d’arrêter les entraînements. On a une réunion en début de semaine pour s’organiser. La porte est ouverteàune reprise. Moi, je n’y crois pas. Il n’y a pas suffisamment de dates de libre pour rattraper le retard pris. Il faut savoir que nos contrats de joueurs vont jusqu’au 30 avril. Si on devait déborder en mai, on n’aurait pas nos pros. A moins de faire un avenant à leur contrat, mais ça impacterait les finances du club. »

 

HANDBALL

Sandrine Benay, capitaine du HBCAM 63 (D2F) :

« Tous les gymnases sont fermés donc nous ne pouvons plus travailler le jeu avec le ballon ensemble. Nous avons pour l’instant la possibilité de continuer notre préparation physique dans une salle de sport privé. Toutefois, si cette dernière devait fermer ses portes, nous aurons des instructions pour poursuivre un entraînement chez nous. Notre président nous a demandé de limiter nos sorties et de signaler les moindres symptômes afin d’empêcher une éventuelle contamination. »

 

Aubin Boyer, entraîneur de l’équipe féminine du Saint-Flour (NF2) :

« Dans l’immédiat, il n’y a pas d’entraînement, la règle du club est de suivre totalement les recommandations. Dans la semaine qui vient, une réunion est prévue avec les présidents pour réfléchir et trouver des solutions. J’espère comme tout le monde que tout va aller vers le meilleur et qu’après, nous pourrons terminer notre saison. Il nous reste six journées. Et même si nous devons aller un peu plus loin, ce n’est pas grave, mon groupe veut se battre pour tenter de garder jusqu’au bout sa première place »

 

ATHLÉTISME

Renaud Lavillenie (perchiste international) :

« Pour l’instant, avec les mesures qui ont été prises, je ne sais pas encore dans quelles conditions je vais pouvoir reprendre l’entraînement. C’était prévu ce lundi à Clermont. Quels seront les accès possibles au Stadium Jean-Pellez. J’en saurai plus lundi. Je planifierai ensuite ma semaine ».

 

TENNIS

Alice Tubello (ASM, 526e mondiale) :

« L’ITF a décidé de suspendre toutes les compétitions jeudi, au moment où je disputais un 8e de finale à l’Open d’Amiens (gagné 5-7, 6-3, 6-2 contre l’Allemande Caroline Werner, ndlr). L’arbitre était au courant depuis la fin du premier set, mais la consigne était de laisser disputer les matchs déjà commencés jusqu’à leur terme. A mon avis, l’arrêt est justifié, mais on ne peut pas imaginer l’étendue que cela peut avoir. Aujourd’hui, on est dans le flou. Il n’y aura rien dans les six semaines qui arrivent. C’est aussi le flou concernant l’ouverture ou non des structures, des clubs et des sites pour s’entraîner. Si tout est fermé, il faudra que je trouve d’autres moyens pour pouvoir m’entraîner ».

 

FOOTBALL

Jason Berthomier, milieu de terrain Clermont Foot : 

« On est déçu bien sûr, nous sommes des joueurs de foot, pas des médecins. J’espère que les championnats pourront se terminer. Sinon, je pense que des clubs vont faire pression pour éviter la saison blanche. Jeudi, quand on est parti à Rodez, ça nous paraissait dément de tout stopper. Mais le discours de Macron a bousculé tout le monde. On a d’ailleurs arrêté de se serrer la main au club ».

 

BASKET-BALL

Gérald Nivelon (président du comité du Puy-de-Dôme) :

« En tant que délégataires de l’État et de la Fédération, notre première mission est de protéger la santé des pratiquants. Les clubs ont d’ailleurs très bien suivi. Avant même qu’on leur donne une préconisation de nombreux dirigeants ont suspendu les entraînements. On a fermé la Maison du Basket au public, mis tout le monde au télétravail, fait des réunions en “visio” et tout le monde est solidaire. On réfléchit à la reprogrammation des deux journées reportées. De toute façon, avec une saison qui va jusqu’au 30 juin, de la place au calendrier, on en trouvera. A nous de nous adapter, d’être créatifs ».

 

 


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