Rugby

Issoire : le trèfle irlandais pour porte-bonheur

Issoire : le trèfle irlandais pour porte-bonheur
Symbole de l’état d’esprit du groupe issoirien, les joueurs ont décidé à l’unanimité de renoncer à leur prime de match de la finale. Cela, pour financer les bus qui transporteront l’ensemble des équipes de jeunes du club à Villefranche-sur-Saône. © Service PHOTOGRAPHES
L’US Issoire est à 80 minutes du titre de champion de France de Fédérale 2. Pour cela, il faudra battre Rumilly, ce dimanche (15 heures). Les liens forts qui unissent les joueurs pourraient faire la différence.

C’est l’histoire d’une pièce qui retombe toujours du même côté, celui d’Issoire. Heureux hasard ? Pas vraiment. Ce dimanche, l’USI va disputer à Villefranche-sur-Saône la finale du championnat de France de Fédérale 2 face à Rummilly. 
Oui, pour se hisser à ce stade de la compétition, Issoire a parfois eu un peu de chance. Notamment face à Mauléon en quart ou contre Pamiers en demi-finale. Mais on a aussi coutume de dire que la chance, ça se provoque. L’état d’esprit étant souvent le nerf de la guerre en rugby, celui des « mauve et noir » n’est pas loin d’être irréprochable. Et il ne date pas de cette saison. Non, la légende raconte qu’il serait né outre-Manche, au pays du trèfle.

Irlande. Il suffit de prononcer ce mot pour voir de larges sourires fendre le visage des anciens de l’effectif. On comprend alors très vite que ce stage de quatre jours, en septembre 2014, occupe une place bien particulière dans la construction du groupe issoirien. « C’est le point de départ », confirme Claude Pojolat, le président de l’USI.

Tout part d’une troisième mi-temps de fin de saison heureuse : Issoire vient de valider sa montée en Fédérale 3 au terme de l'exercice 2013-2014. « On avait un joueur qui était parti étudier un an à Dublin. Là-bas, il avait joué dans un club local. Entre deux pintes de bière, l’idée est lancée : “et si on allait affronter ton club ?” », raconte Mathias Dubost, capitaine de l’époque et désormais membre du staff.

L’idée fait son chemin et elle est validée par le président Pojolat à condition que les joueurs trouvent les financements nécessaires, notamment, auprès des partenaires du club. Ce qui est fait. Cinquante joueurs et dix dirigeants issoiriens débarquent alors à Dublin, en auberge de jeunesse. « Le stage était découpé en deux : une partie sportive et l’autre un peu plus festive », explique Dubost.

« On s’est saoulé comme des Polonais »

« On nous avait dit qu’on n’allait pas affronter une super-équipe. Mais quand on est arrivé là-bas, on a vu débarquer que des golgoths, poursuit Florent Benech, l’un des derniers rescapés de cette aventure. Finalement, on gagne le match dans les arrêts de jeu grâce à une grosse défense. Cela a resserré le groupe. Après, on s’est saoulé comme des Polonais. » Et Dubost d’embrayer : « Dans l’équipe, personne ou presque ne parlait anglais. Qu’est-ce que tu fais dans ces cas-là ? Tu te resserres ». Un groupe est né. 

La force d’Issoire aura ensuite été d’entretenir cet esprit de camaraderie au fil des saisons, notamment auprès des nouveaux. Ce n’était pourtant pas gagné pour tout le monde.  « En 2016, je suis venu ici par défaut. Je détestais vraiment ce club en tant qu’ancien cournonnais, se remémore Jérémy Jallut. Puis, est arrivé un stage à Salles. Là, j’ai découvert “l’ambiance à l’issoirienne”. Maintenant, je ne me vois pas partir dans un autre club », avoue celui qui est devenu président de l’amicale des joueurs en début de saison. 

Ce dimanche après-midi, une nouvelle belle page de la vie de ce groupe pourrait s’écrire et il y a fort à parier qu’elle trouverait aisément sa place aux côtés de cette fameuse escapade irlandaise...


Vincent Balmisse


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1 commentaire

tonin1998 a posté le 23 juin 2019 à 11h58

Superbe esprit superbe club tout ce qu’on adore dans le rugby

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