Renaud Lavillenie : "Encourageant pour l’été"

Finalement, à Liévin, tout s’est passé comme prévu ?

Manque, en fait, la cerise sur le gâteau, les 5,90m. Après ce que je recherchais vraiment, c’était d’être dans la continuité de ce que j’ai fait la semaine dernière, de retrouver de la fluidité, de la facilité. Je passe 5,60m, 5,70m, 5,80m au premier, en sachant qu’à 5,60m, le podium clermontois est déjà assuré, et c’est bien. C’était d’ailleurs important de faire ça pour prendre la tête car il y avait toujours un peu de pression avec Valentin.

 

Vous vous êtes méfié de votre frère ?

Oui, Valentin fait 5,60m et 5,70m au premier. Et je sais qu’il est capable de faire 5,80m. Il ne fallait pas le sous-estimer et rester concentré jusqu’au bout même si je savais que j’avais une petite marge.

 

La victoire, le 17^e titre de votre carrière, le 150^e concours au-dessus de 5,80m : de quoi êtes-vous le plus content ?

Surtout de finir la saison sur une note positive au vu des galères que j’ai pu avoir il y a deux-trois semaines quand je n’étais pas capable de savoir si je pouvais faire de belles perfs. Quant au 150^e, c’est vrai, c’est le plus. Je voulais passer ce cap des 150 sauts dans l’hiver. Sauf que je m’étais tiré une balle dans le pied en faisant trois compètes de merde. Et à Liévin, c’était la dernière chance avant l’été. Mais bon, l’ensemble est une vraie satisfaction.

 

D’autant que vous terminez sur deux bonnes tentatives à 5,90m...

Surtout le premier essai, avec le bassin qui monte, mais je fléchis juste un peu physiquement. Là, j’ai de la hauteur et je vois qu’il y a de quoi de faire. C’est du reste encourageant pour l’été car je fais un enchaînement de deux compétitions avec un bon visage, de bonnes intentions.

 

Vous étiez sur votre élan de 20 foulées mais avec quel perche ?

Celle des 5,94m du All Star Perche, une perche de 5m de 15.0 de dureté. C’est bien, j’arrive à faire 5,80m avec une petite perche. Je n’ai donc pas besoin de me dire, il faut que prenne des grosses perches pour sauter haut.

 

De quoi apprécier un peu plus les quinze jours de coupure qui arrivent ?

Ce qui est cool, c’est que je finis une saison où j’ai bien géré mon problème d’ischios et de fessier et que sur ma dernière compétition, je n’ai plus de douleur. Je peux donc optimiser mes deux semaines de repos et reprendre ensuite l’entraînement de manière sereine et tranquille.

 

Propos recueillis par Francis Laporte