Sarliève (Sangliers Arvernes) : "Cela va se jouer sur l’envie"

Les Sangliers Arvernes ont fait le travail. Les Clermontois ont passé le premier tour des phases finales en dominant les Français Volants en deux matchs (5-0, 3-0). Place désormais au quart de finale avec un match aller à Morzine-Avoriaz. Entraîneur des Auvergnats, Eric Sarliève évoque ce rendez-vous, samedi (20 h 30), ainsi que des phases finales qui ont déjà donné lieu à une grosse surprise.

Quel regard portez-vous sur Morzine-Avoriaz, votre adversaire en quart de finale ?

« Ce qui nous attend est particulièrement difficile. On joue le match aller là-bas, sur une petite patinoire. C’est une très très bonne équipe et elle possède l’expérience de ce style de matchs. Il y a une ambition d’accession. Morzine n’a pas autant recruté pour rester en D2. Lors de la saison régulière, cela a donné deux matchs serrés entre nous et chacun avait gagné chez l’autre (4-2). C’est aussi un beau duel entre deux très bons gardiens. C’est une équipe de notre niveau, qui a les mêmes joueurs avec les mêmes profils que nous et une ambition identique. »

Comment trouvez-vous votre équipe depuis le début des phases finales ?

« Elle a activé le mode play-offs et elle a fait preuve de sérieux. Mais c’est frustrant de ne pas marquer plus de buts. On a des joueurs qui doivent comprendre qu’il faut jouer de manière plus simple en zone offensive. Ils essayent beaucoup, mais à partir de maintenant on ne possède aucune marge de sécurité par rapport à Morzine. Et là, cela va se jouer sur l’envie de mettre le palet au fond et ne pas forcément avoir des jeux parfaits en zone offensive. La deuxième ligne crée beaucoup de jeu, mais elle doit faire preuve de plus d’efficacité, avoir plus cet état d’esprit "tueur". »
Radovan Hurajt et la défense des Sangliers restent sur deux blanchissages, matchs sans encaisser de buts, Photo Richard Brunel

En play-offs, tout monte d’un cran

Défensivement, avec deux matchs sans prendre de buts, vous devez être satisfait ?

« La relation entre le gardien et les défenseurs est excellente. Radovan Hurajt a fait le boulot et devant lui c’est solide. On ne donne pas beaucoup d’opportunités de marquer à l’adversaire et sur les peu d’occasions concédées le gardien fait les arrêts. C’est idéal. Il faudra garder cette même rigueur, car cela va se jouer dans ce secteur. En play-offs, tout monte d’un cran, le niveau augmente, les contacts sont plus durs et cela joue plus vite. On travaille depuis le mois d’août pour arriver à ces moments-là. Tout le groupe est motivé. »

Un commentaire sur l’élimination d’Evry-Viry, le numéro 1 de la poule Nord, sorti par Roanne, le huitième de la poule Sud. Cela veut dire que votre poule était plus dense que celle du Nord ?

« Je ne suis pas vraiment surpris par la qualification de Roanne et par son niveau de jeu. Cette saison, on a affronté cette équipe deux fois. C’est compliqué sur la patinoire de Roanne et il y a aussi de très bons joueurs, qui jouent bien les coups. Roanne a fait une performance en sortant le numéro 1 et Valence a poussé Amnéville, le numéro 2 de la poule Nord au troisième match pour la qualification. A mon avis, la poule Sud était plus homogène, plus resserrée, plus dense. Sur les huit derniers qualifiés, il y a six équipes issues de la poule Sud contre deux de la poule Nord. »
Photo Richard Brunel

Cela ne modifie pas votre tableau des phases finales.

« En effet, pour nous la donne est toujours la même et notre ambition est d’aller chercher le titre. Finalement, cela ne change qu’une seule chose : si nous allons au bout, nous avons désormais l’avantage de la glace lors du match d’appui sur toutes les autres équipes. Mais cela ne prémunit de rien, car Marseille était dans ce cas et avait chuté en quart de finale, l’an dernier face à Toulouse. »

Jean-François Nunez