Tadjer (ASM) : "Des moments gravés à jamais"

La défaite face à Bordeaux-Bègles est-elle digérée ?

« On en a tous reparlé, on a fait la séance vidéo lundi matin. Après, on ne peut rien y changer. C’est derrière nous. Il faut regarder devant. Il reste encore dix matchs pour rentrer dans les six. Rien n’est perdu. Il y a eu de la frustration, de l’énervement. Mais on est tous repartis au boulot pour bien bosser et bien préparer Agen, qui va être un gros rendez-vous. On va être attendu de pied ferme. Et nous, on se doit d’aller chercher quelque chose là-bas. Ça va être un gros match. » 

 

Vous connaissez bien le contexte agenais. Vous y avez joué pendant deux saisons. La victoire à Brive le week-end dernier a reboosté le SUA…

« Les Agenais ont gagné à Bayonne. Derrière, ils ont perdu à la maison contre Castres. Après leur victoire à Brive ce week-end, ils ne vont pas vouloir reproduire deux fois la même erreur. Il va y avoir un énorme combat. Avec une grosse ambiance. »

 

Content de retrouver Armandie ?

« J’aime bien y retourner à Agen, c’est toujours plaisant. J’ai encore quelques connaissances là-bas, des gens que j’apprécie. J’ai vécu deux belles années là-bas. J’y ai disputé ma première saison en Top 14. La saison suivante, on est remonté dans l’élite. »

 

« Que je joue 5, 30 ou 70 minutes par match, je donnerai tout ce que je peux »

 

Ces dernières semaines, vous avez moins joué. Comment avez-vous vécu cette situation ?

« Pas très bien. Je n’étais pas convoqué par le staff. Ce sont les choix du coach. Donc j’ai travaillé et je continue. Là, j’ai réintégré le groupe. J’ai profité, il faut bien le dire, de la suspension de John (Ulugia). J’espère continuer à être dans le groupe et à jouer le plus possible jusqu’à la fin de la saison. »

 

Et donc de profiter de la moindre opportunité pour se montrer ?

« Oui, en sachant que je ne serai plus là la saison prochaine. En toute sincérité, je n’aurais jamais pu connaître une telle expérience ailleurs. J’ai eu une saison pleine à disputer avec l’ASM, qui joue le haut de tableau. Pour moi, c’est peut-être l’une de mes seules chances de jouer de très beaux et de gros matchs. Dès que l’opportunité de jouer se présente, je m’y file à 100 % et plus parce que ce sont des moments qui resteront toujours gravés. C’est un grand club. Jusqu’à la fin de la saison, quoi qu’il arrive, que je joue 5, 30 ou 70 minutes par match, je donnerai tout ce que je peux. »

 

« Ce n’est pas parce que je ne serai plus là la saison prochaine que je n’ai pas envie de gagner quelque chose cette année »

 

Quand avez-vous appris que le club ne vous prolongerait pas ?

« Ils me l’ont dit mi-janvier. Je savais qu’en signant pour une saison et une en option, il y avait cette possibilité de ne pas être conservé. En jouant moins en décembre et janvier j’avais senti que c’était parti dans cette optique. Cela m’a mis un petit coup parce que j’avais fait beaucoup d’efforts que ce soit physiquement ou rugbystiquement. Mais ce sont les choix des coachs. Il faut les respecter. On en a discuté. Je comprends leur décision. Mais une chose est certaine, je vais tout donner jusqu’à la fin de mon contrat. J’ai envie de connaître des phases finales, que ce soit en Coupe d’Europe ou en championnat. Et ce n’est pas parce que je ne serai plus là la saison prochaine que je n’ai pas envie de gagner quelque chose cette année. »

 

Avez-vous des pistes pour la saison prochaine ?

« J’en ai. Notamment en Pro D2. Mais rien de concret pour l’instant. »

Manuel Caillaud