Inscrit dans un premier temps sur la liste des lutteurs sélectionnés pour le tournoi de qualification olympique programmé à Bakou du 5 au 7 avril, le lutteur français d'origine arménienne Gagik Snjoyan ne participera finalement pas à cette compétition.
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Tout comme l'équipe arménienne, le lutteur tricolore (moins de 67 kilos) a décidé de ne pas se rendre en Azerbaïdjan, pays avec lequel l'Arménie est en guerre depuis près de 40 ans. Cette décision difficile, Gagik Snjoyan l'a prise pour sa famille. « C’est une question de sécurité avant tout, a confié le lutteur sur le site internet de RMC Sport. J'avais pris la décision d’y aller (au TQO, NDLR). Je savais qu’il y avait un risque. Mais à voir l’état de mes parents, de mon grand frère, j’ai envie de dire que je me suis senti obligé de ne pas y aller. Ils étaient vraiment mal, un état critique, je dirais. Dans leurs regards, dans leurs paroles, j’ai vu qu’ils n’étaient vraiment pas rassurés. J’ai pris la décision de les rassurer et donc de ne pas y aller. »
La Fédération internationale a confié que la sécurité du lutteur français serait assurée. De son côté, la Fédération française de lutte se proposait d'engager quelqu'un pour assurer sa protection. Mais ces arguments n'ont pas permis de rassurer ses proches.
« J’ai présenté tout ça à mes parents. Ce conflit n’est pas récent, ils ont perdu des proches dans la guerre. Tout ça s’est accumulé, ils ont tous ces souvenirs, ces décès, la situation actuelle, ils ne m’ont pas écouté. Malheureusement, ils ne veulent pas en entendre parler. »
Pour le TQO de Bakou, Gagik Snjoyan sera remplacé par Mamadassa Sylla dans la catégorie des moins de 67 kilos. Mais un seul lutteur français ne pourra concourir dans la catégorie à Paris. Si Sylla valide son billet à Bakou, le lutteur d'origine arménienne verra son rêve s'envoler. « S’il se qualifie, tant mieux, il fera les Jeux. S’il ne se qualifie pas, j’aurai vraiment à cœur de participer au TQO prévu à Istanbul, a ajouté le lutteur. Ces JO me tiennent à cœur. C’est sûrement le tournoi le plus important de ma vie. Je sais que je suis prêt et que je peux me qualifier pour Paris 2024. C’est la vie, ça ne me décourage pas, ça me fait mal. Je n’ai pas envie de faire le robot, ça me brise. Je vais rester debout et continuer à aller chercher cette place aux Jeux. »
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